Performance chorégraphique pour un interprète et un ensemble de fontaine

Arrivées aux Enfers, les Danaïdes sont condamnées par les dieux à une tâche aussi vaine qu’inéluctable : remplir sans relâche un tonneau percé. Dans un espace situé entre le studio de danse et l’espace domestique, un haltérophile pratique ses routines de musculation en amateur. Au cours de la performance, il active un ensemble de fontaines, constituées de fûts de récupération d’eau de pluie, offrant aux regards le spectacle de leur ruissellement. Entouré de ses trophées de musculation, d’affiches de lui-même et de ses athlètes préférés, de tuyaux de plomberie rutilants, d’éponges naturelles et artificielles et d’un tas de pierres ponces, il façonne son corps à l’image d’un objet. Dans sa «chambre d’esthétique», il soulève, malmène et étreint ses bidons aux formes maternelles, et manipule des accessoires liés au circuit de l’eau : entonnoirs, tubes et biberons. Jusqu’à devenir lui aussi, au fil de la pièce, fontaine.